L'ENFER BLANC ! La wehrmacht en Hiver !

Le 3è Bataillon du 30è d'Infanterie. Dans sa marche de Tchoudovo à Tikhvin, par in froid brutal de 40 degrés au dessous de zéro, il perdit 250 hommes, presque tous morts de froid; un détail atroce : quelques-uns moururent f le liquide céphalorachidien gelé, pour avoir porté le casque directement sur le crâne, sans la protection d'une coiffe de laine.

Opération Barbarossa, Paul Carell

sur la photo ou le chauffeur fait bruler un feu sous le moteur pour démarrer, vous avez remarqué le masque à gaz russe qui à été enfilé sur le phare pour faire un "oeil de chat" improvisé???
ya un U23 qui à dut resté en russie aussi on dirrait...

David-075 a écrit:

Il m'est arrivé souvent de penser à ce qui s'est passé là bas, l'hiver, et essayer de penser à ce qu'ils ont endurés...

je rajouterai cet extrait du soldat oublié pour illustrer les combats sous ces températures.

"un autre soir, alors que le froid atteint des proportions dramatiques, les rouges lancent une nouvelle attaque. La Wehrmacht et ses autres unités regagnent leurs postes par 43°au dessous de zéro. Des syncopes dues au froid frappent dés le début. Les hommes s'immobilisent sans même pouvoir crier, absolument paralysés par la température. Plus rien ne semble possible. Nous avons enduit nos mains et nos visges de la graisse destinée aux moteurs. Nos gants usagés qui recouvrent cette mélasse rendent difficile le moindre geste... J'ai préservé mes mains du gel en les introduisant, gantées, dans deux boites de conserve. Les cartouches ont réussi à monter au spandau. Les mitrailleurs, et tous ceux qui durent faire usage de leurs mains, se retrouvèrent à l'infirmerie avec des gelures impressionnantes. Des amputations eurent lieu."

Travaillant en abattoir et allant tous les jours dans le frigo principal à "-40 stagnant" (sans ventilo), le temps de poser ma palette et de ressortir, mon nez jusqu'au sinus est gelé, les poils de mon bitnik commencent à se pétrifier.

Tous les jours je pense à tous ces soldats durant toutes ces générations qui ont subi ça.

Pour le 1er Empire, l'ouvrage de Jean Roche Coignet (1er récipiendaire de la Légion d'Honneur) en parle et est saisissant.

Il raconte notamment, et c'est arrivé aussi pendant la WWII, qu'on pouvait parfois casser en morceaux les morts gelés en les faisant tomber au sol!
Gelés jusqu'à l'os...

Encore un U23 pour les soviets ! (sur la photo près de la passerelle)

Effectivement on ne peut même pas imaginer les souffrances endurées !

Dans La guerre à ll'est de A von KAGENECK, on a un apperçu de cette "fraicheur"....
Ils fesait chauffer les MG sur les poele pour eviter que l'huile gèle...
Il fallait prendre l'isba pour dormir sous un toit... pas la laisser aux "rouges"... et si le dernier homme devait tomber il fallait surtout pas que les russes puissent en profiter
Enfin beaucoup de chose qui nous parraisent folles

Lorsque la main non protégée entre en contact avec un objet métallique, le canon d'une carabine, une pièce d'artillerie, une mitrailleuse, elle y adhère immédiatement. Si on la retire, la peau reste en lambeaux sur l'objet. Il est impossible de manier une arme, de lancer une grenade sans gants, mais nos gants de laine sont de si mauvaise qualité qu'ils se désagrègent en peu de temps. Nos hommes sont dans l'impossibilité de se laver, de se soigner. Ils s'acharnent au prix de sacrifices et de souffrances sans nom; nous avons comme le pressentiment que leur sacrifice sera vain.....

Je vois approcher un homme à la tête pansée. Ses oreilles sont gelées, elles sont tuméfiées, monstrueuses, comme des oreilles d'éléphant qui se dressent. Il est atteint également de gelures aux lèvres et même à la pointe de la langue. Mais ce qui frappe le plus sont les gelures du cuir chevelu, au dessus des oreilles.
Qu'avez-vous fait camarade ? D'où proviennent donc ces engelures ?
Du casque, Monsieur le Major. Mon casque est trop bas et le métal touche le cuir chevelu. C'est donc à cet endroit que le froid m'a pris.

…...pendant des heures, nous travaillons. Un cas absolument extraordinaire retient, parmi tant d'autres, mon attention; en retirant la couverture à un homme couché sur le côté, nous nous taisons de saisissement. Je demande :
Voyons camarade, comment avez-vous pu vous mettre dans cet état ?
Nous avons voyagé comme fantassins sur des blindés, m'explique-t-il.
Des gelures accompagnées de nécroses n'ont pas seulement marqué les fesses, mais le froid a attaqué aussi le périnée et les organes génitaux.
Au cours de ces deux nuits, 60 à 70 % des soldats de plusieurs compagnies ont été mis hors de combat par le froid.

Le prix de la guerre, un chirurgien sur le front russe, Hans Killian

Si les hommes souffrent..........les mécaniques aussi !

Chaque matin c'est la même tragédie. Souvent nos mécaniciens passent toute la nuit sur le terrain et font tourner les moteurs toutes les demie-heures, pour les empêcher de se refroidir tout à fait. Et comme, surtout pendant la nuit, le froid atteint une intensité invraisemblable, la plupart des pauvres garçons ont bientôt les mains, les oreilles, les pieds gelés.

Pilote de Stukas, H.U Rudel