Bonjour à tous,
Un mois après l’évènement, je vous propose enfin un compte rendu.
Ayant plutôt été à la logistique sur cet évènement, ceux voulant un compte rendu avec de l’action peuvent passer leurs chemins. Ceux s’intéressant à l’envers du décor peuvent continuer.
Les photos qui sont sur Facebook suivront sous peu sur ce fil.
Tout d’abord et en préambule, je tiens à dire que l’organisation du côté allemand de cet évènement a monopolisé l’attention et les efforts de quatre membres de l’association pendant près d’un an. L’intendance et la logistique sont deux paramètres chronophages à ne pas négliger. L’organisation d’un évènement à 120 reconstitueurs allemands dans un pays étranger, quand bien celui-ci serait la Belgique, s’avère être sportive.
Dès le jeudi matin précédant la sortie, 4 camarades étaient à pied d’œuvre, nous montions à Cobru, avec un U23, un side car, le canon Flak ainsi que la roulante. Il fallait charger le side ainsi que le camion et le Flak sur le camion de transport et mettre le plus de matériels dans la caisse du U23.
Une fois l’opération montée, 3 loulous se mirent donc en route pour Cobru. Le dernier devant assurer l’accueil des autres membres sur le point de départ, faire les courses de nourritures et s’occuper de nombreux détails.
Parallèlement à cela, 2 autres membres faisaient la route de leurs côtés pour être prêt dès le jeudi soir. Ce même soir, notre petite colonne de membres restants se mise en route pour rallier Cobru au petit matin.
Vendredi matin, premier constat, notre club aligne 16 ou 17 membres (ma mémoire flanche :p), membres et indépendants ralliés aux rangs. L’effectif s’est scindé en trois groupes, le premier fut un groupe de combat, le second s’articula autour du canon flak et le dernier composé de David D, Guillaume, Thibaut et moi-même fut dédié, pour moitié à la logistique de l’évènement et à celle des Lufteaux.
A titre personnel, je fis le cuisinier pour une majorité des participants côtés allemand en m’occupant de la roulante, en servant des boissons chaudes (ersatz café principalement), soupes, bouillons et autres légumes cuits dans l’eau. Le weekend ayant été très pluvieux, la roulante fit de trés nombreux heureux. L’esprit est plus léger quand on sait qu’un repas ou une boisson chaude nous attend au campement.
De mon weekend, je ne vis, d’une part, juché sur ma roulante, que mon tas de bois, mon niveau d’eau, de café, de sucre, de miel, de légumes, de lards et autres victuailles diminuer à vive allure et d’autre part, le défilé de groupes de combats allemands lourdement équipes (Mortier, PanzerFaust, Panzerschreck et autres mitrailleuses lourdes) accompagnés de divers véhicules allemandes allant de la moto, au char Panther, en passant par le U23, Kubel et autres véhicules de transports allemands.
Quand il me fallut m’éloigner de celle-ci, c’était pour accomplir différentes corvées, eau, bois, nourritures, ravitaillement, apprendre que deux civiles du cru m’avait été affectés pour l’épluchage et l’intendance des repas, passer devant divers patrouilles et autres factionnaires, qui surveillaient les allées et venues, montrer mon laisser passer aux uns, l’accompagner d’une pomme pour les plus pointilleux, prévenir le soldat affecté au standard téléphonique qu’il fasse savoir à telle ou telle escouade que son ravitaillement étaient prêt, prendre garde au balai des estafettes à moto, roulant à plein gaz, pour acheminer missives et autres ordres.
Car la reconstitution, ce n’est pas seulement le combat, c’est avant tout et surtout le fait de reconstituer la vie militaire à cette époque sur la ligne de front avec toutes les composantes que cela implique.
D’autres, membres des Lufteaux, pourraient-vous conter leurs patrouilles, l’attente puis l’assaut d’un kampfgruppe au complet sur Recogne appuyé par les tir du Panther, leurs mouvements tactiques, le retrait stratégique US, l’attente dans les trous de combats une fois installés, dans la boue, le froid et sous la pluie, les blessés, la violente contre-attaque US sur un village de Recogne passés sous contrôle allemand, les nombreux prisonniers qui se rendirent épuisés aux américains, leur important poste d’infirmerie qui soigna nombre de camarade.
Ou peut-être voudriez le vivre dans nos rangs ?