La veille des festivités, les participants teutons se sont regroupés au sein d’un bivouac typique des campements des troupes allemandes de la seconde guerre mondiale en campagne. C’est avec plaisir que nous avons retrouvé nos camarades de landser et frontovik ou bien encore les camarades de la Luftwaffe, les fallschirmjagers. La nuit fut mouvementé; la pluie, abondante rendait le terrain boueux et les toiles de tente détrempés.
Au petit matin, une armada, non pas d’avions, mais de moustiques vient nous titiller. Agacés par ces étranges visiteurs, de nombreux soldats allemands bondissent de leurs zelthbahn en poussant des cris de colères. En fin de matinée, les soldats sur place se regroupèrent pour une séance de drill collective sur la plage. Les ordres s’enchaînent rapidement, notre valeureux obergefreiter nous fait mettre le fusil à l’épaule et nous fait marcher au pas. Par chance, nous réussissons plutôt bien ces exercices grâce à de longues séances d’entraînements effectués auparavant.
Arrive enfin l’heure de la répétition du spectacle, les soldats allemands se placent dans les dunes de la plage, quelques ROA mettent une mg34 en batterie, nous sommes chargés de les approvisionner en munitions. Les troupes américaines de la 4eme DI se rues sur nos positions, les combats sont d’une rare violence, la mg34 crépite et les chaînes de balles glissent sur les mains du pourvoyeur de cette mitrailleuse. Mais le combat est perdu d’avance, les troupes américaines déferlent et les défenseurs allemands se voient dans l’obligation de battre en retraite.
A midi, les rations fournies sont distribués aux figurants, le spectacle s’approche et les spectateurs commencent à se placer autour des dunes.
Vers 15h, les figurants se mettent en place et c’est devant l’œil à la fois curieux et étonné que les figurants teutons entre en scène. Notre rôle est de surveiller la plage, en effet, les incursions des résistants sont de plus en plus nombreuses, ils viennent tâter la terrain et ils fournissent de précieux rapports sur les défenses allemandes aux troupes alliés pour organiser le débarquement. Patrouillant sous la plage avec notre obergefreiter, nous subissons une attaque de résistants venant détruire quelques ouvrages défensifs, des coups de feux sont échangés et les résistants sont fait prisonniers. Des sentinelles de la wehrmacht viennent les récupérer pour les accompagner au village de saint martin de Varreville pour leurs faire subir des interrogatoires. Ce calme relatif et très vite annulé par des bombardements alliés sur nos positions, les soldats courent s’abriter dans des bunker tandis que d’autres bondissent dans leurs positions fortifiés, en effet, devant nous se dresse une incroyable armada de plusieurs milliers de navires. Les soldats effrayés n’ont pas le temps d’admirer cet étrange spectacle, car l’artillerie allié se montre redoutable, certains des nôtres tombent à terre sans se relever tandis que d’autres appels désespérément des médecins qui ne viendront sûrement jamais. Nos camarades volontaires de l’est placent la mg34, tandis que notre obergefreiter brandit son mp40, nous saisissons des caisses de munitions. Après quelques interminables minutes d’attentes, des chalands de débarquement accostent sur la plage, notre mg34 les prends à part et les tires fusent dans tout les sens. Des jets de grenades vont en direction de la plage, mais c’est dans l’effrois que nous voyons les troupes américaines progresser vers les dunes. Il est temps de battre en retraite, les derniers combattants tirent quelques cartouches tandis que d’autres se rendent. Nous, nous fuyons vers le village de Saint Martin.
La menace aérienne nous oblige à hausser le pas. Les cuirs de notre équipement nous serre les épaules tandis que le soleil de plomb provoque en nous une soif insoutenable, pourtant, malgré la douleur, la fureur de vivre nous force à continuer notre marche vers le village.
Arrivé au village, nous devons au plus vite nous positionner pour essayer de freiner l’avancée américaine. Un landser se place en haut du cloché du village pour faire le guet tandis que nous nous positionnons un peu partout dans le village. Vers 17h, les premières troupes US pénètrent dans le village, des coups de feu retentissent. Les combats dans le village sont acharnés, des hommes se battent au corps à corps devant l’œil intrigué des spectateurs. Vers 17h30, le village est enfin pris, les quelques survivants allemands, fait prisonniers sont regroupés, le spectacle est terminé. Il est temps pour nous de faire nous bagages, le retour aux dunes de Varreville est difficile car nous sommes exténués par les précédents combats. Enfin, arrivés aux dunes de Varreville, nous décidons au grand étonnements des personnes sur place de nous baigner. Nous jetons nos uniforme et c’est en caleçon blancs que nous allons nous baigner dans la manche, c’est ça aussi la reconstitution. Nous garderons sûrement longtemps les souvenirs de cette fin de journée pour la moins original. Après avoir fait trempette, nous ramassons notre matériel et nous replions nos toiles de tentes pour rentrer chez nous. Après diverses salutations, nous quittons le lieu chargé d’histoire qu’est Saint Martin de Varreville.
Benjamin