Histoire de l'Allemagne

Bonjour à tous !

Dans mon entreprise de traduction de A à Z de mon Reibert, je suis passée par la partie concernant l'histoire de l'Allemagne, j'ai donc pensé que cela pourrait être intéressant de vous la partager ici. Plus globalement, c'est aussi l'occasion d'ouvrir un topic sur l'Histoire globale de l'Allemagne où nous pouvons échanger.

Le chapitre commence aux origines des peuples germaniques jusqu'à la campagne polonaise de 1939. Selon l'année de publication de l'ouvrage, le cadre temporel est évidemment changé et l'accent est mit sur différents moments historiques. Le mien date de 1941.

Ma traduction garde les lourdeurs du texte original (et Ô combien il y en a !), mais je prends la liberté d'ajouter des notes complémentaires après un chapitre pour préciser, expliquer, et/ou développer les points qui me semblent trop sombres dans le texte original. Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas.

Pour que le texte soit plus clair et agréable à lire, j'ai ajouté des couleurs :

Exemple : terme en gras à l'origine dans l'ouvrage.

Exemple > exemple : ordre d'importance de ces couleurs

Exemple : cadre temporel

Exemple : acteur important

Exemple¹ : note à consulter sous le chapitre pour plus de précisions.

[Exemple] : Reformulation ou traduction

Quelle est l'importance de ce chapitre historique ?

Premier chapitre évoqué dans le Reibert, sur 20 pages, l'histoire basique et succincte de l'Allemagne telle qu'elle est présentée est un attendu des soldats et des gradés. Au même titre que tout ce qu'on trouve dans cet ouvrage, l'Histoire fait partie de la formation et de l'idéal des connaissances du soldat.
Plus globalement, l'enseignement en Allemagne depuis sa démocratisation au XIX^e siècle, et particulièrement celui de l'Histoire, occupe une place spéciale. Pour faire court, jusqu'à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, cet enseignement est soucieux de mettre en avant l'union allemande face à des histoires multiples où les ennemis de la nation sont partout.

Cependant, je me trouve obligée de faire une mise en garde sur ce chapitre que j'ai traduit.
L'Histoire telle qu'enseignée à cette époque répond à une logique de propagande et de justification de l'état : autrement dit, le but de cette partie dans l'ouvrage est de montrer que le Troisième Reich est légitime. S'appuyer sur des faits, des événements historiques précis, relève de choix réfléchis : leur interprétation et le vocabulaire utilisé pour les décrire l'est plus encore.
Il n'est donc pas question ici de perpétrer cette vision utilitariste de l'Histoire, mais au contraire de voir et comprendre quelles sont les bases et les faits estimés fondamentaux pour l'identité d'un allemand, qui plus est d'un soldat allemand.


Hiatus fait, je vous propose de vous plonger dans une histoire (résumée) de l'Allemagne en suivants les 3 grandes parties décrites dans l'ouvrage :
I - Des origines au Deuxième Reich.
II - Deuxième Reich & Guerre mondiale.
III - L'après guerre : origines et fondements du Troisième Reich.

A - L'ORIGINE DE L’IDENTITÉ ALLEMANDE.

          L'histoire de notre peuple a été déterminée depuis le début principalement par la situation géographique de son territoire. L'Allemagne, "située au cœur de l'Europe", n'a pas de frontières naturelles. Le peuple allemand vit, pour ainsi dire, dans un "camp ouvert", qui ne peut être protégé que par l'efficacité, la bravoure et le sacrifice de ses habitants. Cette situation de notre patrie explique son histoire mouvementée, dont les nombreuses guerres au cours des siècles ne visaient pas à geler les provinces étrangères, mais à préserver le peuple allemand et à sécuriser son espace de vie.
          Un regard sur le passé montre que l'Allemagne a été invincible lorsque le peuple allemand était uni. D'autre part, l'histoire nous apprend que les peuples étrangers ont souvent considéré l'unification allemande comme une "épine dans le pied" et qu'ils n'ont souvent pas ménagé leurs efforts pour empêcher l'unification allemande ou pour détruire l'unité allemande. Il est nécessaire de tirer cette expérience du passé afin de comprendre le présent et d'agir correctement à l'avenir.
 
          La préhistoire de nos ancêtres germaniques peut être retracée grâce aux découvertes de l'Antiquité et aux fouilles scientifiques jusqu'à l'époque préhistorique encore non écrite. Dès le troisième millénaire avant le début de notre ère, les ancêtres des tribus germaniques tardives étaient des agriculteurs avec une culture remarquablement élevée. À la fin de l'âge de la pierre et au début de l'âge du bronze (environ 2000 à 170 avant J.-C.), les tribus germaniques se sont formées dans le nord-ouest de l'Allemagne, au Danemark et dans le sud de la Suède et de la Norvège par la fusion de deux peuples nordiques apparentés. Déjà à l'âge du bronze (environ 1800 à 700 avant J.-C.), ils ont étendu leur zone de peuplement au nord, au sud et à l'est en tant que peuple agricole sain et culturellement avancé, à prédominance nordique. À l'âge du fer, les hordes de tribus germaniques, qui avaient besoin de nouvelles terres agricoles, se déplaçaient vers le sud, l'ouest et l'est. Ce faisant, à partir du II^e siècle avant J.-C., ils se sont appuyés sur la puissance de l'Empire romain. Le développement de la puissance germanique en fonction de ses caractéristiques raciales et la culture constante d'une volonté humaine de se défendre ont été à la base des formidables succès des peuples germaniques durant cette période. Les premiers messages écrits sur nos ancêtres proviennent des Romains et des Grecs. Nous trouvons chez eux un grand éloge de la pureté morale et de la bravoure germaniques, comme par exemple dans les rapports sur les Goths, les Vandales et les Lombards. L'utilisation du mot "vandalisme" pour désigner la brutalité ne doit son existence qu'à un mensonge historique anti-allemand ultérieur, datant de l'époque de la Révolution française de 1789, et doit disparaître. (Appliquée à nos ancêtres, elle signifie un mensonge et une calomnie tout aussi incroyables que l'expression "boche = cochon", qui avait souvent été attribuée aux soldats allemands, les plus courageux et les plus honorables de tous les temps, pendant la guerre mondiale par une propagande haineuse, enragée et hostile.)
          La tentative de l'Empire romain de conquérir de grandes parties de la Germanie libre a échoué malgré la grande supériorité technique de la stratégie militaire romaine. En l'an 9 après J.-C., les Romains, à la forêt de Teutoburg, ont été écrasés par les tribus germaniques dirigées par Hermann le Chérusque [comprendre Arminius]¹. Au cours des siècles suivants, les tribus germaniques ont aussi repoussé les Romains des régions de l'Allemagne du Sud et de l'Ouest qu'ils occupaient alors. Même dans ces premiers temps historiques, nos ancêtres ont toujours été insurmontables s'ils étaient unis.

B - S'UNIR POUR GRANDIR.


          Parmi les différentes tribus germaniques de la préhistoire [comprendre protohistoire]², les tribus germaniques occidentales ont constitué la base principale du peuple allemand ultérieur. Dans la formation d'un grand État allemand, les Francs ont d'abord pris la direction des opérations. Le roi le plus puissant des Francs était Charlemagne (768-814). Il s'est battu contre les Arabes, les Saxons, les Danois, les Bavarois et les Lombards. Les Bas-Saxons, courageux, épris de liberté et soucieux des valeurs de l'espèce, ont été la plus tenaces des tribus allemandes à défendre leur ancienne foi et leurs anciennes coutumes contre Charlemagne et le christianisme qu'il a introduit. Ce n'est qu'après des années de combat et après la soumission du chef saxon héroïque Widukind, que Charlemagne a pu vaincre les Saxons grâce à sa supériorité et à ses actions scandaleusement impitoyables (comme le massacre de Verden en 782 !). En 800, il reçoit du pape la couronne impériale de l'ancien Empire Romain. Le sort du peuple allemand était ainsi lié pour l'avenir de manière souvent incohérente aux intérêts des non allemands et à l'héritage politique de Rome.
          L'empire de Charlemagne a ensuite été divisé en trois parties (843 Traité de Verdun, prononcé : Verdöng), par lequel "Ludwig l'Allemand" [Louis II de Germanie] a reçu la région sur la rive droite du Rhin et en 870 (par le Traité de Mersen) les terres sur la rive gauche du Rhin jusqu'à la frontière linguistique germano-française³. (Appartenait donc à l'Allemagne : la Hollande, une partie de la Belgique, l'Alsace-Lorraine et la Suisse. Ce n'est que depuis 1648 que des changements majeurs ont eu lieu à la frontière occidentale).
          Les successeurs rancuniers de Ludwig n'étaient pas de taille face aux ennemis extérieurs (les Hongrois !), ni capables de maintenir l'unité intérieure de l'empire. Les différentes tribus retrouvèrent le pouvoir. Seul l'empereur de Saxe Heinrich I^er (919-936), dit "l’Oiseleur",


          réussit d'une main ferme à unir les tribus allemandes au sein de l'espace allemand. Alternant entre vengeance et violence, il a forcé les ducs réticents à s'aligner. Il a sécurisé les frontières de l'empire au moyen d'importantes défenses militaires. Il a créé une cavalerie lourdement armée et a vaincu les Hongrois à l'Unstrut en 933. Au nord et à l'est, il pose des jalons de frontière, traverse l'Elbe et commence à reconquérir l'ancien territoire allemand. Il a été le premier Allemand du Nord à rejoindre les rangs des rois allemands. C'est à lui que l'on doit l'existence nationale et étatique de l'Allemagne. Son fils Othon le Grand (936-973) [Otton Ier] a continué la tâche de son père, mais il s'est déplacé plusieurs fois en Italie et a finalement reçu du pape la couronne impériale romaine (Saint Empire romain de la nation allemande [Saint-Empire-Romain-Germanique], 962).
          Par cet acte, Otto avait dirigé le regard des empereurs allemands vers l'Italie. Cela a eu des répercussions négatives sur l'unité allemande. Au cours des décennies suivantes, les ducs reprennent des forces, la puissance de la noblesse se fait sentir, le pouvoir séculaire des évêques et des abbés, qu'Otton le Grand leur avait conféré en tant que fonctionnaires administratifs, résiste souvent aux exigences d’une gestion unifiée de l'empire.
          Sous Henri IV (1056-1106), une grève de Saxe est réprimée dans le sang et le combat avec le pape (querelle d'investiture), qui réclame la domination des princes séculiers, est féroce (humiliation de l'empereur allemand par le pape à Canossa, 1077 !) Le conflit ne prit fin que sous son successeur Heinrich V., en 1122.
          Cette période marque le début des Croisades, qui ont d'abord conduit à la fondation d'un royaume de Jérusalem, mais qui n'ont ensuite rencontré aucun succès. L'empereur Frédéric Ier, Barberousse (1152-1190) (saga Kyffhäuser !) est mort lors de la troisième croisade. Il avait déplacé le centre de l'empire encore plus vers le sud en mariant son fils à la fille d'un roi normand d'Italie du Sud. Ses successeurs se tournent donc principalement vers la conquête de l'Italie et ne restent pratiquement jamais en Allemagne. Pendant leur règne, la papauté est arrivée au pouvoir suprême sous Innocent III. Des rois opposés sont élus lors du conflit avec le pape, et lorsque le dernier meurt en 1256, la "période sans empereur", l'Interrègne, de 1254 à 1273, commence pour l'Allemagne.

C - UN AFFAIBLISSEMENT PROGRESSIF.


          Entre-temps, le fossé en Allemagne n'a cessé de se creuser. Les princes, les villes et les chevaliers s'affrontent obstinément jusqu'à ce que les princes remportent finalement la victoire. Ainsi, les princes jouent le rôle principal dans la suite de l'histoire du Premier Reich. La royauté se retire progressivement. Les princes renforcent le pouvoir de leur maison et cherchent à ne mettre sur le trône royal que les souverains qui ne peuvent pas devenir dangereux pour eux.
          Malgré le fait qu'à la fin du Moyen-Âge, la Réforme (Luther !), la (re)découverte des Amériques (Colomb !), l'invention de l'art de l'imprimerie (Gutenberg !), l'introduction de la poudre à canon (Noire ?) ont ouvert de nouvelles voies et que les autres États européens ont commencé à avoir des colonies, la forme de la direction de l'Empire est restée inchangée. Oui, l'Empire a souffert d'un affaiblissement encore plus important au siècle suivant à la suite de la guerre de Trente Ans (1618 à 1648), qui non seulement s'est déroulée à l'intérieur de ses frontières, mais dont le traité de paix a été conclu exclusivement sur ses fiefs. Avec le Traité de Westphalie⁴, l'Allemagne a dû reconnaître la Hollande et la Suisse comme des États indépendants, cédant la Poméranie occidentale à la Suède, la Haute-Alsace, Metz, Toul et Verdun à la France. Confrontés à la puissance impériale, les princes allemands sont désormais "souverains", c'est-à-dire indépendants. L'action impériale n'était qu'une forme vide. L'empire s'était dissous en environ 300 composantes et s'était évanoui tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
          Saigné et appauvri, privé de parties importantes, contrôlé par des États étrangers au delta de ses fleuves et se déchirant à l'intérieur, l'Empire offrait un bien triste exemple de possession irrévocable après la guerre de Trente Ans. La méfiance des princes envers l'empereur va si loin qu'en 1658, d'importants États allemands s'unissent pour former la Ligue du Rhin et demandent au roi de France de leur donner des directives. Par exemple, la France a réussi à voler la ville allemande de Strasbourg en tout impunité pendant cette période (1681). En 1683, les Allemands de toutes les régions en dehors de Vienne se sont battus contre les Turcs et contre la France à l'Ouest. Mais la puissance impériale était trop affaiblie pour protéger l'espace vital allemand à l'ouest et à l'est en même temps.
          Au XVIII^e siècle, États puissants et impuissants se côtoyaient sous la bannière de l'empire. Il n'y avait pratiquement aucun signe de pouvoir impérial. Les Allemands ne se sont battus qu'une seule fois côte à côte, à savoir lors de la première guerre de coalition⁵ (1792-1797) contre la soif de conquête de la France. Toutefois, en conséquence de l'échec de la gouvernance uniforme, la Prusse se retira de la guerre en 1795 par le Traité de Bâle. Après une alternance de batailles, l'empire succombe alors au conquérant Napoléon I^er. L'Allemagne, portée par les vagues de la Révolution française, est contrainte de céder la rive gauche du Rhin à la France. La Reichsdeputations-Hauptschluß [recès de la Diète d’Empire]⁶, qui a vu le jour sous la pression française en 1803, a changé de manière déterminante la situation dans l'empire en déclin. Les princes d'Allemagne de l'Ouest et du Sud se joignent à Napoléon et lui fournissent même une assistance armée lors de la troisième guerre de coalition de 1805. La même année, Napoléon fonde l’infâme structure de la Confédération du Rhin (une force auxiliaire sans but pour la France) à partir des princes de ses États allemands et oblige l'empereur allemand François II à renoncer à la couronne impériale (1806). Ainsi, le Saint-Empire-Romain-Germanique a connu une fin peu glorieuse après un millénaire d'existence. Non seulement l'empire fut brisé, mais la trahison des Rhénans permit également à Napoléon de renverser la Prusse en 1806/07 et de mettre ainsi toute l'Allemagne à ses pieds. Ainsi, la piètre gouvernance de l'empire, la soif de pouvoir et la discorde entre les princes allemands avaient laissé le peuple et l'empire à la merci du conquérant étranger. La mission purement allemande a été interrompue. Un sauvetage de l'Allemagne semblait presque impossible !

A – LE NOYAU DU DEUXIÈME REICH : ORIGINES.


          Une nouvelle puissance émergeait progressivement dans l'ancien empire : la Prusse. La Marche de Brandebourg, fondée sous les empereurs de Saxe comme frontière contre les slaves, était déjà devenue un État fort sous le Grand Électeur (1640-1688) [Frédéric-Guillaume de Brandebourg], marquée par une remarquable efficacité. La volonté inconditionnelle de cet État de vivre et de s'affirmer s'est surtout manifestée par la création d'une armée permanente avec une tenue vestimentaire (uniforme), une solde réglementée, des rations et un encadrement strict des hommes : petit instrument de pouvoir mais d'autant plus précieux, aux mains du Grand Électeur qui l'a aidé lors de la guerre entre la Suède et la Pologne à obtenir la souveraineté sur la Prusse, qui était liée au Brandebourg. Le Grand Électeur a ainsi posé les jalons de l'État du Royaume de Prusse (1701) sous la direction de son fils Frédéric I^er. Son successeur, le roi soldat Frédéric Guillaume I^er (1713-1740), au cours d’une vie de travail d'homme d'État difficile mais toujours résolu, a créé une nation qui a permis à son fils de passer du petit territoire du nord de l'Allemagne à une grande puissance.

          Le fils de Frédéric Guillaume I^er, qui était déjà appelé Frédéric le Grand [Frédéric II de Prusse] par ses contemporains (1740-1786), est entré dans l'histoire comme "l'homme le plus royal et le roi le plus humain". Il doit sa renommée non seulement à l'art du commandement, avec lequel il a mené les trois guerres de Silésie, en particulier la guerre de Sept Ans, mais aussi à son brillant sens de la politique.

          Le grand Frédéric gouvernait selon le principe : « Je suis le premier serviteur de l'État ! ». Il avait élevé son pays au rang de pays européen. Pour beaucoup de ses contemporains, il était la figure idéale et incarnait la fierté allemande.
          L’État des rois de Prusse a été le premier à se redresser avec succès après les lourdes défaites qui lui ont été infligées, comme à toute l'Europe, par le conquérant français Napoléon I^er au début du XIX^e siècle. Malgré la défaite écrasante de la Prusse en 1806/07 (près d'Iena, d'Auerstedt et de Preußisch-Eylau) et la situation catastrophique du traité de Tilsit, il lui était déjà possible de se battre pour la liberté en 1813.
          La lutte pour l’indépendance avait été préparée par des réformes majeures dans tous les domaines. La réorganisation politique interne de l'État a été menée par les ministres vom Stein et plus tard par Hardenberg, la réorganisation de l'armée par Scharnhorst et Gneisenau. Des hommes comme Turnvater Jahn, Fichte, Schleiermacher, Ernst Moritz Arndt et Max von Schenkendorf ont essayé de réveiller la soif de liberté de leurs camarades nationaux et de renforcer l'idée nationale. L'ensemble du mouvement de réforme est né d'un sentiment d'unité.
          La lutte héroïque autrichienne de 1809 [face à l’impérialisme français] et les tentatives isolées pour se libérer du joug de ses oppresseurs, comme la rébellion de Schill en 1809 (fusillade des officiers à Wesel !) et la résistance tyrolienne pour la liberté la même année (Andreas Hofer !), ont échoué en raison de la supériorité de l’armée. Après la victoire autrichienne à Aspern sur la puissante armée de Napoléon, elle fut défaite à Wagram et fut à nouveau mutilée et maltraitée. Aucun Allemand ne doit jamais oublier ces événements, car malgré toute leur détermination et leur héroïsme, seule une gouvernance prudente et une action commune peuvent assurer la réussite finale ! - Seul le convoi de Napoléon pour la Russie à l'hiver 1812 a apporté un renversement de situation.
          Bien que la Prusse ait dû fournir à Napoléon un corps auxiliaire contre les Russes, les Prussiens se préparaient fébrilement pour le Jour de la Liberté. Lorsque la "Grande Armée" de Napoléon fut anéantie par l'hiver russe, le général Yorck, chef des troupes prussiennes, se désengagea de l'armée française. Ce geste de Yorck a donné le signal de la lutte pour la liberté. L'Autriche a été conquise par une alliance. Une armée du peuple s'est levée, ce à quoi même les réformateurs les plus audacieux ne s'attendaient pas.

          Les victoires à Großbeeren, au Katzbach (Blücher !), à Dennewitz et Wartenburg (Yorck !) et la Bataille des Nations à Leipzig¹ [bataille de Leipzig] ouvrent la voie vers Paris pour l'armée allemande et apportent la liberté tant attendue. - Mais l'espoir des citoyens et des patriotes allemands qu'un nouveau Reich émergerait de l'enthousiasme général des guerres de libération ne s'est pas concrétisé, même l'ancien Reich ne s'est pas rétabli. Au contraire, lors du Congrès de Vienne (1815), les princes allemands ont créé la Confédération germanique, peu structurée, qui a réuni tous les États allemands sous la présidence de l'Autriche. La réunion du Bundestag à Francfort/M. [Francfort-sur-le-Main] a déçu les espoirs et a souvent servi d'outil pour les exigences particulières de fonctionnaires autrichiens. Les États non allemands en faisaient partie, pendant que la Prusse, en tant que deuxième plus grand État, avait le plus grand intérêt à ce que la politique allemande soit bien menée. Ainsi, la Prusse a entrepris de se rapprocher des autres États allemand et, en 1833, a créé une union économique en fondant l'Union douanière "prussienne" (et, en 1866, "allemande"). Cette dernière a éliminé les frais de douane entre les États allemands. De plus, l'influence de la Prusse s'accroît sans cesse, d'autant plus que Bismarck (1862) dirige le destin de l'État prussien. Il a mené une politique véritablement allemande en plus de la politique prussienne. La guerre germano-danoise de 1864 (Bataille de Dybbøl) lui apporte ses premières victoires. Cependant, les prémisses de l'unification allemande n'ont été posés que par la guerre de 1866², qui a vu s’affronter pour le pouvoir la Prusse et l'Autriche, la Prusse en ayant prit la tête. En 1867, elle a fondé la Confédération de l'Allemagne du Nord, qui comprenait tous les États de l'Allemagne du Nord, et a conclu des alliances solides avec les États de l'Allemagne du Sud.
          Lorsque Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse en 1870, tous les États allemands se sont unis derrière la Prusse sous un prétexte fallacieux. Grâce aux brillantes victoires de Wörth, Spichern, Vionville-Mars-Latour, Gravelotte, Sedan et à la prise de Paris, la France est écrasée (Moltke !) et un traité de paix honorable et clément lui est accordé, la soulageant de sa culpabilité de guerre. Alors que les armées allemandes unifiées forcent la forteresse de Paris à se rendre, la création du nouveau "second" Empire allemand est achevée dans la salle de jeux de Versailles par la proclamation impériale du 18 janvier 1871, épinglant ainsi le plus beau laurier de la victoire aux drapeaux allemands.

Notes:

B – LE DEUXIÈME REICH.


          Le Deuxième Reich a été fondé sur une union de princes allemands et comprenait 27 États allemands. Elle a créé la meilleure armée du monde. Elle a acquis un vaste empire colonial et a ainsi compensé ce qui avait été perdu auparavant. Pour défendre ses intérêts, elle a construit une puissante flotte qui a porté le drapeau allemand dans le monde entier. L'efficacité et la détermination du peuple allemand n'ont pas moins contribué à faire de l'Allemagne une puissance politique et économique de premier plan en Europe. Cette position était une épine dans le pied de nombreux États rivaux qui, grâce à leur diplomatie secrète (juifs, jésuites, francs-maçons !), ont commencé à encercler l'Allemagne. Ainsi, avant 1914, l'Allemagne est confrontée à : la France, qui veut se venger, avec pour objectif d'avoir le Rhin comme frontière ; l'Angleterre, qui pense que sa position de puissance mondiale est en danger, avec pour objectif de détruire l'économie et le commerce allemands ; La Russie, luttant pour la domination dans les Balkans, dans le but de prendre possession des Dardanelles.
          L'Allemagne, en revanche, se trouvait du côté de l'État boiteux des Habsbourg et dépendait essentiellement d'elle-même. Malgré les multiples efforts déployés pour trouver une solution pacifique et l'amour prononcé de l'empereur et du peuple allemand pour la paix, l'Allemagne n'a pas pu empêcher le déclenchement de la guerre mondiale.

C – LA [PREMIÈRE] GUERRE MONDIALE.


          La cause extérieure [de la guerre] est l'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche à Serajewo (Serbie) le 28 juin 1914, qui a été perpétré par la franc-maçonnerie politique¹. L'Autriche a exigé de la Serbie qu'elle lui donne entière réparation. Cette dernière, soutenue par la Russie, a donné des réponses évasives. Lorsque la Serbie a répondu de manière tout à fait insatisfaisante à un ultimatum autrichien, l’Autriche lui a déclaré la guerre le 28 juillet 1914.
          Tous les efforts de paix du Kaiser allemand ont été vains. La guerre a été décidée par l'Entente², l'Allemagne a été cernée et menacée de mort.
          Ce dernier a mené l'Allemagne dans une guerre dangereuse sur deux fronts, car on espérait qu'une telle guerre allait "faire tomber" la puissante armée allemande. Pour la guerre sur deux fronts, l'état-major allemand (le comte von Schlieffen !) avait un plan pour obtenir une résolution rapide à l'Ouest, quand à l'Est, le plan se limitait dans un premier temps à la défense.
          Déroulement : la puissante offensive à l'ouest a conduit les armées allemandes dans une brillante course victorieuse jusqu'aux portes de Paris. A seulement 30 km de Paris, la grande bataille de la Marne en septembre 1914 a loué l'avancée allemande. À la veille de la victoire allemande, l'aile droite, menacée, a dû être repoussée sur une ligne de plus en plus étendue. La "Course à la mer" a débuté et s'est terminée à la mi-octobre. Ainsi, la guerre de mouvement a été gelée dans un long front étendu en la guerre de tranchées.
          Pendant ce temps, les Russes, qui avaient envahi la Prusse Orientale, y ont terriblement souffert. Lors des batailles de Tanenberg et des lacs de Mazurie (mi-septembre), ils ont été écrasés par Hindenburg et Ludendorff et repoussés au-delà de la frontière allemande. Mais déjà l'avancée de la puissante Russie contre Poznan et la Silésie (rouleau compresseur russe !) avait lieu. Elle fut arrêtée malgré son écrasante supériorité et les Russes furent une fois de plus vaincus par la "Bataille d'hiver de Mazurie" [Seconde bataille des lacs de Mazurie] en février 1915. Pendant la guerre, les attaques allemandes ont repoussé le front profondément en Russie jusqu'à la fin de 1915, où le front a gelé à l'ouest dans une guerre de tranchées.
          La même année, l'Italie a rejoint nos ennemis. Sa tentative de percer à travers l'Isonzo fut contrecarrée par 11 batailles féroces [batailles de l’Isonzo] et en octobre 1917, son front fut repoussé jusqu'au fleuve Piave. Là, les Italiens n'ont pu tenir jusqu'à la fin qu'avec l'aide de leurs alliés.
          Pendant cette période, les offensives allemandes en Serbie (automne 1915) et en Roumanie (automne 1916) se sont transformées en brillantes victoires (Heeresgruppe [groupe d’armées von] Mackensen). Mais ils n'ont pas non plus amené de solution.
          Entre-temps, des percées ont été lancées et combattues à l'Ouest des deux côtés, par exemple à Verdun, dans la Somme et en Flandre.
          Dans les colonies, de petits effectifs ont mené des batailles héroïques contre une supériorité écrasante. En Afrique orientale allemande [colonie], un groupe courageux sous la direction du général von Lettow-Vorbeck a pu résister jusqu'à la fin.
          La flotte allemande a remporté une glorieuse victoire sur la flotte anglaise, considérée comme insurmontable, lors de la plus grande bataille navale de tous les temps sur le Skagerrak, le 31 mai 1916, sous la direction des amiraux Scheer et Hipper. -L'escadre d’Extrême-Orient sous les ordres de l'amiral Graf Spee, les croiseurs légers (par exemple le "Emden") et les sous-marins ont acquis une renommée éternelle au cours de leurs campagnes courageuses.
L'Angleterre avec sa flotte massive a recouru au moyen d’un blocus pour affamer l'Allemagne, tandis que l'Allemagne a utilisé la guerre sous-marine sans restriction contre elle. Comme l'Amérique est également entrée en guerre du côté de l'Entente, le choix d'affamer un peuple est devenu le facteur clé de la guerre. La Russie, de part les défaites répétées et la double révolution de 1917, a été forcé à signer le Traité de Brest-Litowsk³, mais la décision de la poursuite de la guerre n'avait pas encore été arrêtée. Une fois de plus, l'armée allemande victorieuse fait une grande percée à l'ouest et, au printemps 1918, avance dans la Marne dans une brillante offensive. Mais le point décisif, Reims, ne peut être pris, car les armées fraîchement débarquées des régiments américains mettent un terme à l'offensive. En dépit de la supériorité énorme des hommes et du matériel, l'armée de campagne allemande a repoussé toutes les attaques ennemies en accomplissant silencieusement et de manière évidente son devoir jusqu'à ce qu'elle reçoive le coup de poignard dans le dos de la révolution judéo-marxiste dans son propre pays le 9 novembre 1918⁴. Ce fut alors la fin de la guerre en faveur de l'ennemi.
          La défaite a trois causes principales : premièrement, le fait inévitable que les puissances ennemies étaient approvisionnées en ressources inépuisables alors que l'Allemagne et les puissances centrales étaient laissées à elles-mêmes ; deuxièmement, l'échec de la direction politique allemande, surtout dans sa politique intérieure vis-à-vis des partis marxistes qui cherchaient le pouvoir par la révolution ; troisièmement, la trahison de l'empereur des Habsbourg, qui avait déjà fait des concessions aux puissances ennemies dans le dos de l'Allemagne pendant la guerre et qui, finalement, en octobre 1918, a mis fin à l'alliance avec l'Allemagne en croyant que cela empêcherait l'effondrement de l'État des Habsbourg.
          Après que la monarchie danubienne  [comprendre Autriche-Hongrie] eut déposé les armes et que la révolution marxiste-communiste eut entraîné le renversement de la maison impériale en Allemagne, les dirigeants de la révolution conclurent un armistice le 11 novembre 1918 dans des conditions sans précédent. Il a été suivi par le traité de paix de Versailles le 28 juin 1919 et, pour l'Autriche allemande, par le traité d'État de Saint-Germain le 10 septembre 1919.
          Même si l'armée allemande a été dupée dans la victoire finale, elle reste la plus glorieuse de toutes les armées de l'histoire mondiale. Dans des centaines de batailles, elle a été victorieuse. Son honneur dans les armes est absolu. Ainsi, le Führer et le Chancelier du Reich ont pu s'adresser au monde entier en 1933 :

Notes:

D – LE TRAITÉ  DE VERSAILLES.


          Le cessez-le-feu, décrété par le gouvernement révolutionnaire dans une incroyable désinvolture, a été précédé par la proclamation par le camp ennemi des 14 points de Wilson, le président des États-Unis, qui a atteint une si triste notoriété. Pour les puissances centrales, et surtout pour le peuple allemand, c'était une duperie sans précédent. En effet, les conditions de l'armistice montraient déjà qu'il n'était plus question de réconciliation et de justice entre les peuples, alors que Wilson avait promis la paix dans le monde. Globalement, a été exigé de l'Allemagne et appliqué par les dirigeants de l'époque : dissolution de toutes les forces armées ; livraison du matériel de guerre ; évacuation immédiate des territoires occupés, de la rive gauche du Rhin et d'une zone de 10 km sur la rive droite du Rhin ; libération immédiate des prisonniers de guerre (pas d'échange, les Allemands restent en captivité !) ; entretien des forces d'occupation ennemies.
          Le cessez-le-feu n'était accordé que pour un mois seulement dans le but de pouvoir extorquer de nouvelles concessions quand il serait prolongé. Par exemple, toute la flotte allemande de haute mer a dû être livrée afin d'alléger le blocus alimentaire.
          L'annonce des conditions du Dictat de Paix a déclenché un émoi au sein du peuple allemand. Ils respirent la haine, la conquête, le bâillonnement, la destruction ! En réponse aux objections de l'Allemagne, il a été déclaré qu'il appartenait aux "vainqueurs" de dicter la paix.
          Le peuple allemand s'est douloureusement rendu compte qu'il avait été floué ! L'armée a été dissoute, l'Allemagne a dû capituler sans condition.

          Si le Premier Empire avait été condamné à la ruine par la faiblesse de la direction de l'Empire, la trahison des princes et leur discorde, le Second Empire devait attribuer son déclin à des causes presque identiques ; Plutôt que la discorde des princes, il n'y avait qu'une maladie plus grave, la discorde du peuple par le biais des partis marxistes. La situation du Second Empire est similaire à celle du Premier Empire après sa défaite face à Napoléon.

A – L’EMPIRE TEMPORAIRE DE WEIMAR [République de Weimar]


          Les conséquences de la révolution et du Dictat de Versailles ont rapproché l'Allemagne des buts militaires des anciennes puissances ennemies : le chaos et la destruction. Les paiements de réparation en argent et en biens matériels étaient si scandaleux que dans les premières années après la guerre, une inflation¹ d'une ampleur à peine imaginable s'est développée et la population a été plongée dans une misère sans nom.
          Les Français ont poursuivi leurs anciens objectifs en matière de politique étrangère : prendre et mettre sous leur autorité la rive gauche du Rhin en comprenant les têtes de pont² Manz, Koblenz et Köln. Ils ont supporté ou appuyé les efforts des séparatistes, qui luttaient pour une "République rhénane", et ont occupé la région de la Ruhr au début de 1923 sous un prétexte nul et non fondé. Bien que le gouvernement de l'époque se soit opposé à cette violation scandaleuse de la loi par une résistance passive (= grève générale), qu'il a ensuite abandonnée, il n'a pas assuré la défense active des patriotes allemands. Ainsi il a été possible que Leo Schlageter, par exemple, soit condamné à mort et exécuté par les Français³. Pour la population, ces années d’occupation de la Ruhr ont été les plus difficiles. Le fait que les tentatives de séparation aient finalement échoué est uniquement dû à la loyauté des Rhénans envers le peuple et le Reich.
          Malgré tout le mépris et la honte qui ont été infligés à l'Allemagne, ces gouvernements faibles ont mené une Erfüllungspolitik [politique étrangère de conformité]⁴. Elle consistait à épuiser le peuple en le saignant à blanc et à rendre l'empire complètement dépendant des puissances étrangères. Les gens s'appauvrissent de plus en plus chaque année. Une véritable armée de plus de 7 millions de chômeurs a été créée. Les déplacements et l'asservissement de la communauté juive étaient à l'ordre du jour. En même temps, la Constitution de Weimar avait introduit un parlementarisme sans restriction avec pour principe la "lutte de tous contre tous". Les gouvernements se succèdent, les partis se battent dans la rue, le communisme devient chaque année plus dangereux, le parlement, dans son impuissance, devient plus ridicule et le peuple de plus en plus désespéré. Lorsqu'en 1932 se produisit enfin la grande crise nationale, à laquelle l'économie débridée du parti dut faire face, il était évident que la fin de l'empire intermédiaire était arrivée.
          Seule la Wehrmacht⁵, grâce au dévouement et à la clairvoyance de ses commandants militaires suprêmes, s'est tenue à l'écart du déclin général. Leur caractère a été contourné par le brouhaha parlementaire. Pendant les années révolutionnaires, elle a rempli ses fonctions en silence et, soutenue par les Freikorps⁶, elle a sauvé le Reich du danger bolchevique dans le nord-est (États baltes ; 35 000 combattants de la liberté allemands morts). Sa sobriété politique, son adhésion à la tradition de la glorieuse ancienne armée et son sens naturel du devoir militaire lui ont permis de devenir le fondement de la nouvelle Armée du peuple allemand en 1933.

Notes:

B – LE TROISIÈME REICH (GRANDE ALLEMAGNE)


          En 1919, le combattant de première ligne Adolf H., fort de son héroïsme militaire et de son expérience de la guerre, avait élaboré, à contre-courant de tous les courants de l'époque, un programme qui, dans l'ensemble, visait à la création d'un peuple allemand uni et à la fondation d'un État-nation propre. Pour réaliser cet exploit, il a créé le parti ouvrier national-socialiste allemand (NSDAP). Dès l'automne 1923, alors que le chaos régnait en Allemagne, Adolf Le chancelier a tenté de réveiller les aveuglés et de séduire les gens par son action.
          La "Schicksalsmarsch" [Marche du Destin]¹ du 9 novembre 1923 à travers Munich montre le Führer en tête, aux côtés de Ludendorff et Göring. Les "coups de feu à la Feldherrnhalle" ont cependant mis un terme abrupt à cette courageuse tentative de libération. Le sang des défunts et l'esprit du chef, que même les murs de Landsberg² ne pouvaient décourager, contemplaient un mouvement qui se répandait partout comme un feu ardent et enflammait dans tous les cœurs masculins une volonté débridée de liberté.
          Lorsque l'Empire de Weimar s'effondra au tournant de l'année 1932/33 et que le bolchevisme avait déjà donné ses dernières directives pour la conquête du pouvoir en Allemagne, Adolf H. fut nommé Chancelier du Reich le 30 janvier 1933 par le Président du Reich von Hindenburg. Ce jour marque le début d'un nouveau chapitre de l'histoire allemande, la période du "Troisième Reich".

          Lors des élections du Reichstag du 5 mars 1933, le peuple allemand accorde au nouveau chancelier son premier grand signe de confiance. Le 21 mars 1933, Journée de Potsdam, fut la naissance solennelle du Troisième Reich et le début de son unité nationale, de sa liberté et de sa dignité.
          Le nouveau gouvernement a saisi cette opportunité avec détermination, énergie et prévoyance. La révolution nationale-socialiste, menée par le NSDAP pour assainir l'État et le peuple, s'est déroulée de manière exemplaire et disciplinée, sans effusion de sang et sans les phénomènes révolutionnaires destructeurs habituels. La Révolution a été une bénédiction pour le peuple allemand, car elle a été le premier pas vers la fin du système peu allemand, sans scrupules et corrompu de l'Empire de Weimar et a jeté les bases de la construction d'un grand État-nation allemand, fort et sûr de lui.
          Il nous est impossible de commencer à énumérer l'énorme travail de reconstruction, les réussites et les succès sans précédent du nouveau gouvernement de l'État. Il convient de ne mentionner que quelques-uns des jalons de la création de notre dirigeant, dont chacun vaut la vie et l'œuvre d'un grand homme d'État ; comme la conjuration du danger bolchevique, l'anéantissement du marxisme et du communisme, l'unification du Reich, l'abolition de la suprématie des Juifs, la consolidation du chômage, la création d'un socialisme allemand (Winterhilfswerk [campagne hivernale populaire d’aide], Kraft durch Freude [organisation « syndicale » de loisir], fête du travail allemande), le redressement du peuple allemand et les succès inespérés de la politique étrangère.
          Lors de la Conférence sur le désarmement de 1933, l'intention était de priver l'Allemagne de ses droits légitimes accordés l'année précédente et de rétablir pour toujours le statut de "vainqueur" et de "vaincu". L'Allemagne doit rester une nation de seconde classe ! Le Führer a empêché cette humiliation. L'Allemagne a quitté la conférence de désarmement et a annoncé son retrait de la Société des Nations. Cette mesure a surpris les opposants, qui ne s'attendaient pas à un acte aussi courageux en raison de la politique du précédent Reich. A l'unanimité, le peuple allemand a soutenu son dirigeant et sa politique d'honneur, de volonté sincère de paix et de compréhension. C'est avec une grande consternation que les pays étrangers ont pris note de cette puissante et non équivoque déclaration d'intention du 12 novembre 1933³. Il est devenu évident pour le monde qu'un nouvel esprit régnait en Allemagne, que le peuple allemand et son dirigeant ne faisaient plus qu'un.

Notes:

          Après que les anciennes alliances ennemies eurent appliqué unilatéralement le principe de la paix en ne se désarmant pas, l'Allemagne a restauré le service militaire (introduction de la conscription générale) par le biais de la loi sur l'établissement de la Wehrmacht du 16 mars 1935.  Ainsi, l'histoire de notre grande et fière patrie a reçu une base qui correspond à son peuple et à sa position géographique.
          Un an plus tard, la France a ratifié le traité d'alliance avec la Russie contre l'Allemagne malgré l'objection allemande. Ainsi, la France a dissous le traité de Locarno¹ existant et l'Allemagne ne se trouve plus liée par ses engagements. En raison de la nouvelle situation, le Führer ordonne la réoccupation militaire de la Rhénanie et rétablit la souveraineté militaire sur l'ensemble du territoire du Reich. Sous des acclamations indescriptibles, les troupes ont emménagé dans leurs nouveaux quartiers de temps de paix le 7 mars 1936.
          Au moment même où la Rhénanie était repeuplée, le Führer a fait des propositions à tous les autres États pour assurer une paix globale de sorte que jamais aucun homme d'État n'a pu faire preuve d'une telle générosité. Les efforts du Führer pour promouvoir une paix véritable, mais aussi pour garantir la sécurité et l'indépendance du peuple allemand, sont inégalés.
          Là où les peuples et l'empire risquent d'être touchés par des attaques, les moyens [de défense] les plus efficaces sont mis en œuvre. Ceci fut démontré en juin 1937 par le bombardement d’Almeria par des navires de guerre allemands en représailles à la lâche attaque des bandits rouges espagnols sur le croiseur " Deutschland ".
          Une aide fraternelle rapide et puissante a été apportée au peuple germano-autrichien le 13 mars 1938. Là, un régime allié aux puissances anti-allemandes a tenté de maintenir la division du peuple allemand par des tentatives de fraude électorale. À la demande du gouvernement légitime, les troupes allemandes s'installent en Autriche allemande et réunissent l'Ostmark avec le Reich, au grand bonheur de cette partie tourmentée du peuple allemand.
          Six mois plus tard, le Führer est également venu en aide aux confrères allemands opprimés dans les Sudètes, qui avaient été contraints de se réfugier dans un État dit tchéco-slovaque en 1919. Les dirigeants et le peuple accompagnent avec la plus sincère compassion les souffrances des Allemands des Sudètes, qu'ils ont dû endurer surtout pendant les mois d'été de 1938. La joie était d'autant plus grande lorsque le Führer avait obtenu la réintégration de ces régions par le biais de l'"Accord de Munich" le 29 septembre 1938, et lorsque le 1^er octobre, les troupes allemandes sont entrées dans l'ancien pays allemand.
          Avec la réunification de l'Autriche allemande et des Sudètes avec le Reich, un vieux rêve du peuple allemand s'est réalisé : la Grande Allemagne a été créée !
          Lorsque le reste de la Tchécoslovaquie s'est effondré en mars 1939, l'Allemagne a créé le Protectorat de Bohême-Moravie et a ainsi non seulement éliminé un foyer de troubles en Europe centrale, mais a également réintégré dans l'empire ces anciens duchés allemands comptant près de 4 millions d'habitants purement allemands. Les Tchèques qui vivent dans cette région ont bénéficié d'une autonomie généreuse et ont pris soin de leur nation. Le nouvel État slovaque s'est mis sous la coupe de l'Allemagne.
          Quelques jours seulement après cette agitation en Europe centrale, le territoire de Memel revient à sa patrie [l’Allemagne].
          En cette période de grands événements historiques, l'Allemagne (fin mars) a proposé au gouvernement polonais, de la façon la plus amicale, un compromis sur les relations mutuelles sur la base suivante : "Retour de Dantzig au Reich ; liaison ferroviaire et automobile extraterritoriale entre la Prusse orientale et la frontière occidentale polonaise ; conclusion d'un pacte de non-agression pour 25 ans ; garantie des intérêts économiques de la Pologne à Dantzig et règlement généreux des autres questions économiques et de transport découlant de la réunification de Dantzig avec le Reich". Le gouvernement polonais a rejeté cette offre généreuse et jugé que son entêtement était encore renforcé par une déclaration de garantie et d'assistance de l'Angleterre. En outre, le gouvernement polonais, encouragé par la déclaration de soutien anglaise, a donné libre cours à la terreur contre les Allemands ethniques en Pologne. Parallèlement à cette situation en Pologne, les opérations d'encerclement anglaises se sont déroulées selon le schéma familier de 1914. Cependant, celles-ci n'ont pas apporté le succès escompté à l'Angleterre, elles ont été détruites par l'Allemagne grâce au pacte militaire avec l'Italie et à la conclusion de pactes de non-agression avec de nombreux États voisins. En août, alors que le problème du couloir [de Dantzig] est prêt à être résolu, l'Angleterre empêche à nouveau le règlement pacifique de la question ; elle soutient même les ambitions mégalomaniaques des dirigeants polonais, qui réclament d'autres provinces allemandes en plus des territoires allemands volés en 1919. La situation des Allemands de souche en Pologne était devenue intenable. Des centaines de personnes ont été martyrisées, enlevées et assassinées chaque jour. La Pologne a riposté à la tentative de dernière minute de l'Allemagne de trouver une solution pacifique par une mobilisation générale, une terreur accrue contre les Allemands de souche et enfin par des attaques ouvertes sur le territoire du Reich (par exemple l'attaque de la station de radio de Gleiwitz). L'Allemagne s'est défendue contre ces attaques et a détruit l'armée de l'État polonais, composée de millions de soldats, en 18 jours, dans une campagne unique dans l'histoire de la guerre,


          Un acte que la jeune armée allemande du peuple distingue avec une fierté particulière !
          L'Angleterre et la France se sentirent obligées de venir en aide à l'État polonais et, sous ce prétexte, déclarèrent la guerre à l'Allemagne. En réalité, cependant, l'Angleterre ne se préoccupe pas de la Pologne, à la lumière des récents événements, mais uniquement de la destruction du Reich et du peuple allemand, qui ont retrouvé leur puissance et leur statut international. Raison pour laquelle l'Angleterre a également repoussé la main pacifiste du Führer après la campagne de Pologne. Mais il ne fait aucun doute que l'Allemagne sera victorieuse dans cette lutte ; car "jamais auparavant l'Allemagne n'a été vaincue quand elle était unie". Le fait que le peuple allemand soit aujourd'hui uni n'est pas seulement prouvé par les millions de cris lancés lors de la création du grand Reich allemand, "Un peuple - un Reich - un Führer", mais avant tout par l'amour et le respect que chaque Allemand témoigne au sauveur de notre patrie, notre Führer. Dans chaque allemand aujourd'hui, ce principe est fermement ancré : "Le Führer est l'Allemagne" et "l'Allemagne est le Führer". Ce principe est le précepte suprême pour chaque Allemand du nouveau Reich. Qu'il en reste ainsi pour tout l'avenir, chaque Allemand en est imprégné et