Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

Pour ces jeunes garçons même pas sortis de l'adolescence, la guerre n'est plus un jeu. Les visages sont graves. Tous écoutent avec attention les informations données par la radio. Les vagues de bombardiers seront-elles pour leur ville ou les bombardiers alliés continueront leur route pour raser une autre agglomération ?
Quelle sera leur tâche ? Se précipiter dans un abri ? Servir d'auxiliaires de la Flak ? Servir d'auxiliaires des pompiers ? Secourir des malheureux hurlant de douleurs, déblayer des tonnes de pierre, dégager des cadavres dont les odeurs et la vue révulsent les cœurs les plus endurcis, aider les infirmières à administrer de la morphine aux grands brûlés.....
Encore une nuit de cauchemar sans guère de repos à espérer.......

PK a écrit:

On dirait qu'ils ont bombardé un aérodrome...

Tu veux dire,je crois qu'ils ont raté le bombardement de l'aérodrome,non?

En Angleterre le rapport Butt de mars 1941 : 1 % seulement des bombes tombe dans un rayon de 8 000 mètres autour de l'objectif !

Non au contraire, ils ont détruits les hangars avec les avions.. reste que la piste n'a rien... du coup elle pourra recevoir d'autre avion amis ou ennemis... En même temps ils ne sont pas trop haut max 6 à7kms...

Détruire les pistes c'est plus important que détruire les avions,les allemands n'ont jamais manqué d'avions; de carburant,de pilote et de piste,oui...

En même temps la Luftwaffe n'est plus la même qu’en début de guerre. A côté de véritables Experts ou As, il y a énormément de pilotes inexpérimentés et manquant de formation faute de carburant....C'est vrai aussi qu'en fin de guerre ils avaient plus de nouveaux avions que de pièces détachées pour dépanner ceux utilisés.....

Instruction des équipages de bombardiers américains. Échelonnement des avions avec leurs altitudes, par groupe, etc...Éviter les collisions tout en se procurant mutuellement une couverture réciproque de leurs mitrailleuses de bord.

Noter les maquettes de B17

Le Bomber Command (RAF) va payer un lourd tribut du moins, jusqu'en 1943. Au milieu de la même année
ce sont 20 000 membres d'équipages qui étaient morts et 3448 bombardiers qui n'étaient pas rentrés de missions. Les choses allaient changer lorsque les chasseurs alliés pourraient les escorter jusqu'au cœur de l'Allemagne....et à l'épuisement total de la Luftwaffe.

Photo d'un navigateur de bombardier américain. Celui-ci imperturbable malgré les combats aériens, les coups de la Flak, note dans le journal de bord les lieux, l'heure et l'altitude de la DCA, les dégâts ou les avions amis descendus par la Luftwaffe, etc..

A l'altitude de bombardement, la température peut vite tomber à - 50 causant aux équipages des engelures malgré les vêtements chauds. Le chauffage du cockpit est peu efficace et il n'y en a pas dans les habitacles des mitrailleurs.
Le mitrailleur reste assis de six à onze heures d'affilée, bras et jambes comprimés. Les équipages sont soumis aux éclats de DCA qui peuvent les amputer ou se faire hacher par les canons des avions de chasse.

Instruction des pilotes de chasse de la Luftwaffe avec des maquettes. Ici une représentation de la puissance de feu d'un B17 avec toutes ses mitrailleuses.
Un bombardier de type forteresse était très impressionnant à affronter. Même les pilotes endurcis comme Adolf Galland en éprouvaient une forte appréhension.

La pièce de Flak de 88 projetait un obus de 8 kg à six kilomètres et demi de hauteur. En explosant il se décomposait en mille cinq cent éclats pointus qui jaillissaient à toute vitesse dans toutes les directions. Ils pouvaient détruire un avion à dix mètres de leur point d'explosion, l'endommager gravement à cent quatre-vingt mètres.
Les britanniques attribuèrent la perte définitive de leurs bombardiers à 1345 et 8848 endommagés par la Flak.

Anecdote à propos des bombardement herman Goering,ministre de l'air,grand veneur et avait dit:« Si une seule bombe ennemie tombe sur le sol allemand, je veux bien m'appeler Meier » (équivalent allemand de manger son chapeau). Quelques mois plus tard, des bombes américaines et britanniques vont pleuvoir sur le Grand Reich. Pourtant les Berlinois, qui ne l'appellent plus que « Hermann Meier » par ironie, ne retirent pas leur sympathie à ce personnage haut en couleurs et fanfaron.
Source wikipédia

C'est tout le paradoxe sur la personnalité de Goering qui fut un des artisans de la défaite allemande dû à ses incapacités notoires et aussi une personnalité complètement fantasque mais qui malgré tout restait très populaire.

La Flak vient de faire un carton sur un bombardier

Schéma du tir de barrage :