Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

Les avions de la chasse sont guidés depuis le sol jusqu'à l'intérieur des formations de bombardiers par les stations de contrôle.

La parade trouvée par les savants britanniques et les allemands aux radars sont les bandelettes d'aluminium. Les deux belligérants n'oseront pas les utiliser car elles pourraient se retourner contre eux-mêmes. Seulement en 1943, la situation à changé, les capacités de la Luftwaffe écartelée entre les différents fronts n'avait plus la capacité d'autrefois. Les bandelettes d'aluminium appelés Windows ne présentait plus de danger pour la Grande-Bretagne.
Le 25 juillet 1943, les britanniques larguèrent 40 tonnes de windows, soit 92 millions de bandelettes d'aluminium !
Toutes les stations radars allemandes étaient brouillées, incapables de donner des informations aux chasseurs et à la Flak.
Ce chaos mis dans la défense allemande allait créer la catastrophe de Hamburg !

On voit sur la photo de gauche un Lancaster larguant des windows et sur la photo de droite larguant un mélange de bombes explosives et de bombes incendiaires. Les bombes explosives fracassent les immeubles permettant aux bâtons incendiaires de brûler les parquets, les rideaux, les meubles et autres matériaux domestiques.

On voit sur la photo un largage de bandelettes windows. (le croissant plus clair). Un nuage de windows mettait quinze minutes à se disperser.

Unités de la Flak

Goering est un drôle de personnage, il a eu pas mal de problème avec la drogue qu'il prenait suite au coup d'état raté ou il a failli perdre la vie.
C'était un As de la première guerre et une personnalité très en vue et brillante de l'entre deux guerre.
Il n'a pas été numéro 2 du régime par hasard non plus.
Qu'il ai commis des erreurs d'appréciation est indéniable,mais plus ni moins que la plupart des autres hommes forts du moment.
Signalons que Staline avait signé un pacte de non agression avec l'allemagne en 1939,qu'en 1935 les anglais avait signés avec Ribbentrop un traité naval,je reviens pas sur les accords de Munich,sur l'attaque de Pearl Harbor etc...
Ils se sont tous trompés d'alliés, d'intention etc...
Lire la fiche de wikipédia elle est pas mal faite et rend assez bien compte de l'ambivalence du personnage, baroque, ridicule, mais courageux et fidèle...Il y a de très bons documentaires aussi.

Les deux scènes se situent en 1942 et 1943 :

…..............Le Reichmarschall était de mauvaise humeur et ne voulait pas ajouter foi aux rapports qui lui parvenaient sur le bombardement de Cologne : « Impossible, on ne peut pas lancer autant de bombes en une nuit, criait-il, apostrophant son aide de camp ». Passez-moi le Gauleiter de Cologne. Une conversation grotesque se déroula devant nous au téléphone. « Le rapport de votre directeur de la Police n'est qu'un tissus de mensonges ! » Le Gauleiter sembla démentir ce point de vue. «  Je vous dis, moi Reichmarschall, que les chiffres qu'il donne sont très exagérés. Comment pouvez-vous transmettre au Führer de telles inventions ! ». Au bout du fil, le Gauleiter ne voulait manifestement pas démordre de ses chiffres...........
Tout cela est faux ! Rectifiez immédiatement les chiffres communiqués au Führer ! Ou bien voulez-vous dire par hasard que je suis un menteur ? J'ai fait parvenir au Führer un rapport avec des chiffres exacts. Un point c'est tout !.............

…..............Ce jour-là Galland avait annoncé à Hitler que plusieurs chasseurs américains, qui escortaient des formations de bombardiers, avaient été abattus non loin d'Aix-la-Chapelle. Il avait ajouté qu'à son avis nous allions être exposés à un grave danger si les américains réussissaient dans un avenir proche à doter leurs avions de chasse de réservoirs supplémentaires plus grands : la chasse américaine pourrait alors escorter les formations de bombardiers beaucoup plus loin à l'intérieur du territoire allemand. Göring, à qui Hitler avait fait part des inquiétudes de Galland, se disposait à partir........Au moment où il allait monter dans son train spécial, Galland arriva pour prendre congé de lui : « Qu 'est-ce qui vous prend, lui demanda Göring d'un ton hargneux, de raconter au Führer que des chasseurs américains ont survolé le territoire du Reich ? » « Monsieur le Reichmarschall, bientôt ils iront encore plus loin, » répliqua Galland parfaitement calme........ « Comment pouvez-vous raconter de pareilles inventions, c'est une histoire à dormir debout ! » Galland hocha la tête : « c'est la réalité monsieur le Reichsmarschall. » Avec sa casquette légèrement incliné, son long cigare entre les dents, il avait une attitude volontairement désinvolte.......Alors Göring explosa : « Je vous ordonne formellement d'admettre qu'ils n'y étaient pas. Avez-vous compris ? Les chasseurs américains ne sont pas venus jusqu'à Aix-la-Chapelle, c'est compris ? Je raconterai cela au Führer ! » Et Göring planta là le général Galland et partit. Il se retourna encore une fois menaçant : « c'est un ordre. » Avec un sourire inoubliable, Galland répondit : « A vos ordres monsieur le Reichsmarschall ! »

….il agissait plutôt comme un homme en faillite qui veut jusqu' à la fin se tromper soi-même et tromper les autres. Son humeur versatile, son attitude désinvolte devant la réalité avaient déjà , en 1941, poussé Ernst Udet, le célèbre pilote de chasse , devenu le premier directeur général du service de matériel de la Luftwaffe, à mettre fin à ses jours. Le 18 aout 1943, on trouva un autre adjoint direct de Göring, le général Jeschonek, depuis plus de quatre ans chef d'état-major général de la Luftwaffe , mort dans son bureau. Lui aussi s'était suicidé. Sur sa table on découvrit, comme Milch me l'apprit, une note demandant que Göring n'assiste pas à son enterrement. Göring assista néanmoins aux obsèques et déposa, au nom de Hitler, une couronne mortuaire sur la tombe du général.


Au cœur du Troisième Reich, Albert Speer

Un B17 touché par la Flak fait un atterrissage forcé !

De Goering,on peut évoquer tout de même une certaine indépendance d'esprit vis à vis des théories fumeuses en vogue dans les sphères du pouvoir. A propos d'un de ses collaborateurs qu'il protégeait des policiers il aurait dit"c'est moi qui décide qui est juif et qui ne l'est pas".
Les mauvais résultats dela luft ont fini par le faire tomber en disgrace, mais comment aurait pu en être autrement au regard des forces en présence?
Il s'est fort bien défendu lors du procés de Nuremberg et avait une si" mauvaise" influence sur ses codétenus qu'il lui fut mis à l'isolement. Ce fût un des seuls à assumer l'entiereté de ses actes et sa part de responsabilité devant son peuple.
Par ailleurs,il échappa à sa façon à la potence la veille de l'exécution en avalant un poison qu'il avait probablement dissimulé dans une boite de crème pour les mains pendant plus d'un an en dépit des nombreuses fouilles et vérifications quotidiennes.

D'un façon un peu facile on peut le réduire à un fantasque morphinomane mais le personnage est plus complexe.

Les petits messagers du Luftschutz avertissent et donnent des indications aux premiers secours, comme les pompiers où récoltent des informations sur des personnes ensevelies à tel endroit.......

petit messager du Luftschutz prit dans une tempête de feu :

Le miracle de Brunswick

le 15 octobre 1944, le Bomber Command détrruisit le centre de la vieille ville de Brunswick aux constructions à colombages datant du Moyen-âge et de la Renaissance , richement décorés de sculptures sur bois. Les flammes se déchaînèrent à la vitesse prévue dans les vieilles ruelles du centre-ville. 40 000 personnes vivaient à l'intérieur de l'anneau formé par l'Oker. A cause de la hauteur de la nappe phréatique, beaucoup de maisons ne disposaient pas de cave utilisable. On avait donc installé six grands bunkers et deux abris antiaériens publics. 23 000 personnes s'y réfugièrent. La tempête de feu battait son plein, la bourrasque d'air brûlant soulevait tout comme un fétu de paille.
Tout ce qui était sur son chemin était calciné. Or les 23 000 personnes se trouvaient toujours dans leurs abris. Les ingénieurs de la défense passive se doutaient que les abris prévus pour 15 000 seraient saturés de réfugiés. Les 23 000 personnes enfermées ne pouvaient pas encore ressentir la fournaise épouvantable au dehors mais y-aurait-t-il assez d'oxygène pour ces abris surpeuplés ? La consommation d'air et la température à l'extérieur ne leur permettraient pas de tenir longtemps. Or les colombages alimenteraient la tempête de feu durant encore des heures. Au petit matin il était arrivé assez de pompiers et d'instruments pour installer une « voûte d'eau ».
Pour protéger du brasier les tuyaux devaient être poussés dans le four sous un voile d'eau continu.
Les jets d'eau des lances à incendie se croisaient, créant une zone de pluie artificielle et compacte. Vers 7 heures on avait atteint les bunkers. Les sauveteurs ouvrirent les portes des bunkers et purent sauver d'une mort atroce les 23 000 personnes et ainsi éviter une catastrophe.
Par contre elle ne sauva pas les 95 personnes qui avaient trouvé refuge dans l'abri de la Schöppenstedler Strasse. Toutes les personnes furent gazés par le monoxyde de carbone.
Ce raid tua plus de 561 personnes.....

Les allemands distinguent le corps du Feuerschutzpolizei, les pompiers professionnels du corps des pompiers volontaires dans le Freiwillige Feuerwehr.

Lorsque dans un abri les bougies destinées à contrôler le niveau d'oxygène, la flamme virait au bleu et commençait à s'éteindre les occupants comprenaient qu'ils avaient le choix entre deux morts : l'asphyxie ou le feu.

Outre le surnom du "gros Hermann" et d'autres noms d'oiseaux à l'encontre de Goering, les pilotes de la Luftwaffe aimaient à le surnommer "Tüte" ( traductiion : sachet, allusion aux sachets de morphine qu'il avait toujours sur lui)......

Sur les millions de tonnes de bombes déversées sur l’Allemagne, seulement 12 % le furent sur des usines ou des industries liées à l'effort de guerre.
Plus de 3 600 000 foyers furent détruits et 7 500 000 personnes demeurèrent sans abri.
2 500 000 enfants furent évacués et
3 640 000 civils allemands furent tués entre 1939 et 1945

l' Allemagne dans la guerre, Terry Charman

Les autorités allemandes étaient face à un dilemme : comment évacuer des millions de citadins, d'enfants. les reloger et subvenir à leurs besoins ? De plus On délocalisait les usines avec leurs ouvriers. Ce qui créait une concurrence pour les lieux de repli. Les communes d'accueil avaient comme instructions de prendre en charge les réfugiés. Ce qui pouvait donner des frictions entres les allemands du Nord et les bavarois. Malgré quelques tensions la solidarité se mettait en place. Restait aussi le problème du moral, en effet les victimes de Hamburg et d'autres villes martyrisées semaient une vague d'inquiétude et de peur à travers tout le Reich.