Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

Luftnachrichtenhelferinnen défilant devant la caméra de la PK. Les images serviront sans doute dans un Deutsche Wochenschau.
Noter la disparité dans les chaussures. Une auxiliaire porte une paire de bottes.

Ici présentant leurs plaques d'identité.
Noter l'insigne du guet aérien (Flugmeldedienst) porté sur le revers de la veste.

Luftnachrichtenhelferin gefallen in Belgien.

Luftnachrichtenhelferinnen des transmissions.

Hauptgruppenführerin du guet aérien (Flugmeldedienst) donne des cours théoriques à ses camarades.

Luftnachrichtenhelferinnen téléphonistes.

Insigne du guet aérien (Flugmeldedienst) porté durant toute la durée de l’appartenance à ces services.

Le 16 octobre 1943 est crée officiellement le corps des « Flakwaffenhelferinnen ». Elles auront à l'instar de leurs homologues masculins d'un livret militaire. Elles seront employées uniquement sur le territoire du Reich. Leurs fonctions sera de servir les appareils de mesure de tir, des projecteurs, des appareils d'écoute, le lancements de ballons, des radars.....
Elles seront employées sur les pièces à la fin de la guerre dans les localités assaillies par l'ennemi.

Les boutons de la veste sont cachés comme sur la Fliegerbluse, fermés vers le côté gauche. L'insigne national sur la poitrine, l'insigne des Flakwaffenheferinnen porté sur le haut du bras droit.
Pantalon de ski avec deux ouvertures latérales, des chaussures noires à lacet avec chaussettes de laine roulées au dessus. La tenue est gris bleu. Fin 1944, elles porteront sensiblement les mêmes effets que les hommes. Veste courte Modèle 44. (Felduniform 44)

Ces Flakhelferin à l’entretien des projecteurs.

Flakhelferinnen à l'instruction.

Cette Flakhelferin porte une tenue Mod 44 et l'insigne porté au col nous montre qu'elle vient du RAD. Noter aussi la casquette à deux boutons.

Sur une batterie, les risques, les éclats et les bombes sont les mêmes pour les hommes......que pour les femmes !

Le 8 mars 1945 est crée un poste de "Generalführerin des Helferinnenkorps der Luftwaffe" et "Inspekteur des Helferinnenkorps des Luftwaffe".

Mi- novembre 1944, 300 000 femmes servent dans la Wehrmacht. Au printemps 1945, une partie d’entre-elles sont formées aux maniements d'armes, y compris à l'utilisation des Panzerfaust et grenades à mains.
Certaines se battront comme des soldats notamment lors de la bataille de Berlin.

D'après le règlement du 16 avril 1945, les auxiliaires féminines ne pouvant percevoir d'uniforme, ont l'obligation de porter le brassard jaune "Deutsche Wehrmacht" ainsi qu'un livret militaire de combattant.

Une jeune fille habitant Ettenheim, un village au bord du Rhin reçoit un ordre d'affectation fin septembre 1944 pour devenir Flakhelferin. Au bureau de placement des emplois (elle travaillait comme ouvrière agricole) son père précise qu'elle a déjà son fiancé, ses trois frères et ses deux-beaux-frères déjà mobilisés dans l'armée allemande. On lui répond :
- Vous devez être fier d'avoir encore une fille à mobiliser pour le Führer !
La famille comprend vite qu'il est inutile d'essayer d'annuler la convocation. le 7 octobre 1944, Liesel Duffner prend le train pour Nürnberg-Zindorf. Elle est rejointe par 80 jeunes filles. Elle reçoivent des uniformes de soldats de la Luftwaffe. Elles reprennent le train pour un village au sud de Regensburg pour continuer leur instruction.
Le village subit une attaque de mitraillage. Cette attaque fit une dizaine de morts. Liesel perdit ses affaires personnelles dans une baraque qui prit feu.

"Nous étions divisées pour l'instruction. J'étais affectée à l'utilisation des projecteurs. L'aspect technique était très intéressant. Les instructeurs masculins étaient âgés ou avaient reçus une blessure. Nous devions beaucoup apprendre car nous devions être formées dans un court laps de temps. Nous savions que nous interviendront seulement la nuit pour utiliser les projecteurs. L'enseignement était approfondi, les repas suffisaient juste à survivre.....Un jour, on nous déclara prêtes ! De nouveau on prenait le train la nuit et nous ne savions pas où nous serions engagées. Ce fut au nord de Nuremberg. C'était le lieu de notre engagement. Douze filles, une baraque et un sous-officier plus âgé qui avait son propre baraquement. L'installation avait déjà été utilisée par des soldats. Tout était là : projecteurs de 200 cm, appareils d'écoute, postes téléphoniques, appareils radios....et toutes avaient peur car on savait que Nuremberg subissaient régulièrement de violentes attaques. Nous n'attendîmes pas longtemps. Les escadres de bombardiers étaient déjà annoncées survolant la frontière allemande. Nous savions déjà leurs nombres, 200, 300, 400 avions et leurs directions. Dans l'appareil d'écoute nous entendions le grondement sinistre continu. Au commandement "Licht Auf", nous allumions les projecteurs. Ils formaient un anneau dans le ciel. Les appareils de la Flak se trouvaient dans des fossés de protection en plein air. Lorsque les bombes tombaient chacun pensait "J'espère que ce n'est pas pour moi" et nous n'avions pas honte de prier. Tout brûlait autour et faisait un vacarme. Une telle attaque durait 10 à 15 minutes mais nous avions l'impression que cela durait une heure.....
Durant la première semaine à Nuremberg, nous avions quartier libre pour faire des photos d'identité en uniforme pour le livret militaire. Mais quand nous partîmes trois jours plus tard pour chercher les photos, la rue où se trouvait le photographe avait disparu. Il ne restait plus que des ruines......Il était dur pour nous les filles de monter la garde la nuit pendant deux heures avec un pistolet. Et comme nous avions peur toute seule, nous montâmes la garde à deux dans le froid et la tempête. J'étais toujours satisfaite lorsque le ciel était chargé de nuages car les bombardiers ennemis déversaient leurs cargaisons de mort pendant les nuits claires......

Als Flakhelferin erfroren ihr in Nürnberg die Füße, Liesel Duffner

Bombardements sur l’Allemagne : les populations civiles se précipitent dans les abris du Luftschutz qui peuvent être des abris bétonnés, des caves, des souterrains et des mines.

Ce sont les galeries souterraines pouvant aller jusqu'à douze mètres de profondeur, étaient ce que la terre avait de mieux à offrir. La montagne protégeait des bombes de différents calibres et même des tempêtes de feu.