Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

sauveteurs à Hamburg.

Bonjour,
Je souhaiterais avoir une confirmation que les établissements IG Farben à Leverkussen Allemagne n'ont pas été bombardés par les Alliés durant le SGM.
Merci de me renseigner
Cordialement
Aldebert

Ce qui est certain c'est que IG Farben à continué après la guerre à réaliser de plantureux bénéfices grâce aux américains.
Les compromissions pour des intérêts uniquement capitalistes de filiales allemandes de IBM, ITT, Ford et Général Motors engrangèrent des bénéfices même pendant la guerre (y compris contre les USA) par le biais des banques suisses. Ces entreprises contribuèrent à forger la Wehrmacht en une armée ultra-moderne. (Communications, moteurs, etc..)

Les civils meurent par millions, les soldats des différentes nations s'entretuent, mais les grands patrons ou financiers engrangent les bénéfices. L'argent n'a pas d'odeur, pas de frontière. Aucune morale ne vient le canaliser ou le perturber le moins du monde.

Les jeunes sont toujours aussi sollicités. Ces deux garçons font les sauveteurs dans le Luftschutz.

Tous les jeunes sans exception participent au déblaiement et au sauvetage des victimes ensevelis sous des tonnes de gravats.

Vision de cauchemar. Une femme passe devant des corps d'enfants morts à Braunschweig.

Légende de l'affiche : Maman emmène - moi ! La terreur aérienne continue !

L’Allemagne en guerre monta une énorme organisation d’évacuation des enfants des villes bombardées, le KLV. (Evacuation des enfants à la campagne). Cette organisation gérée par la Hitlerjugend évacua près de 2.000.000 enfants jusqu'à la fin de la guerre, vers la campagne ou des zones susceptibles d’être moins touchées par les bombardements alliés. On estime à près de 5 000 camps du KLV répartis dans toutes les contrées du Reich. Les régions privilégiées par le KLV furent surtout, la Bavière, l’Ostmark (Autriche), la Silésie, la Bohème, voire même le Danemark…..Les camps étaient tous différents des autres, de par leur capacité ou leur position géographique. Cela pouvait être aussi bien dans un ancien monastère, une auberge de jeunesse….Avec une capacité de 1000 ou une dizaine d’enfants. Il y avait aussi des familles d’accueil (principalement dans les fermes) et la section de la Hitlerjugend locale gérait les activités de l’enfant. Les familles d’accueil recevaient une indemnité du KLV.
Le lever dans ces camps en été était de 6 heures 30, suivi de la toilette et du rangement des chambrées. A 7 heures 30, le petit déjeuner. Suivaient les heures de cours (école) donnés par un professeur. Le dimanche, l’appel avec le lever des couleurs suivis par des jeux interrompus par une sieste et le dîner. Selon les tranches d’âges, le repos nocturne était fixé entre 21 heures et 21 heures 30. Les principales valeurs enseignées par les camps du KLV, furent l’apprentissage de l’ordre et de la discipline notamment par le biais du sport. Les filles et les garçons étaient séparés et avaient leurs propres camps par tranches d’âges. Le chant et la musique avaient une place privilégiée (choses ancrées dans la culture allemande). Les sports des garçons étaient orientés sur des sports ou des pratiques de formation prémilitaire (marches, tir, évolution sur le terrain). D’après les témoignages, les cours politiques ou d’endoctrinement étaient absents.
Cette mesure pour éloigner les enfants du cauchemar des bombardements fut très impopulaire.
La première raison est le déchirement affectif des parents de se séparer de leur progéniture. La durée pouvait durer plusieurs mois, parfois jusqu’à 18 mois à la fin de la guerre. Les occasions pour les parents de voir leurs enfants pendant ce laps de temps étaient difficiles. Sauf en cas d’occasions exceptionnelles pas toujours possibles, comme Noël, ou le retour du père de permission du Front. Dès 1943, le KLV instaura des jours de visites des parents.
Une autre raison évoquée par les parents fut aussi, le fait que certaines contrées éloignées ou à l’abri des bombardements devenaient aussi des cibles potentielles, du fait de la progression des armée alliées et du plus grand rayon des bombardiers ennemis. Les rapports secrets du SD dans les fameux Meldungen aus dem Reich sur le moral de la population décrivent une propagande active de l’église qui dissuade les familles à ne pas envoyer les enfants dans les camps. Ils accusaient les autorités de ne pas offrir d’éducation religieuse aux enfants. De plus depuis sa création, la Hitlerjugend, en plus d’être une concurrente pour ses propres organisations (l’église possédait elle-même des organisations de jeunesse catholique jusqu’à leur interdiction), était à ses yeux accusé d’éloigner les enfants de la religion et de promiscuité entres les filles et les garçons. Le KLV permis aux enfants d’assister à la messe du dimanche et mis en place dans certains camps des cours de catéchisme. Les professeurs du camp s’occupaient des cours et le reste des activités étaient gérés par des élèves de 17 à 18 ans qui avaient une formation sur la gestion du camp et étaient soumis à des inspections de cadres de la Hitlerjugend.
Le but de toute cette opération fut de libérer les parents des soucis de la garde des petits dans l’atmosphère monstrueuse et inhumaine des raids aériens. Le deuxième intérêt pour l’état était une plus grande disponibilité des mères pour les besoins de la Nation.
Pour les enfants, ce fut aussi une épreuve, malgré l’enthousiasme de vivre en communauté du même âge, d’être séparés de leurs familles et beaucoup ressentaient le mal du pays.
L’image du KLV dans l’opinion d’après-guerre fut plus positive que pendant la guerre. Et ce fut réellement une opération humanitaire de premier plan. Car on se rendait bien compte que malgré les désagréments un nombre incalculable d’enfants furent sauvés des bombes et que les conséquences psychologiques furent moins traumatisantes que pour les enfants obligés de subir le stress, la peur, le fait de voir mourir des gens devant leurs yeux durant les bombardements.

Retour après 9 mois de KLV !

carte postale envoyée par un enfant d'un camp. Noter le tampon du KLV.

Arrivée en montagne !

Petites Berlinoises dans un camp du KLV