Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

Au même endroit, aujourd'hui !

je preferais avant

Ces Flakhelferinnen partent faire du sport en ce début de matinée. Noter les tenues civiles !

En 1944, les bombardements tuèrent en moyenne 127 personnes par jour.

Dès janvier 1945 à la capitulation, ils tuèrent 1 023 personnes par jour. Les derniers mois de la guerre alors qu'il était évident que l'Allemagne nazie allait vers sa fin, les bombardements alliés furent à leur paroxysme.

La théorie du Moral Bombing qui devait apporter la victoire fut appliquée jusqu'au bout même si depuis plusieurs années on voyait que celle-ci se révélait complètement fausse.
Si l'on ne trouve pas de raisons sur le but de brûler vifs des milliers de femmes et d'enfants lors des tempêtes de feu, on peut se demander également, quel était le but de s'acharner sur des vieux centres-villes historiques ayant un passé venant du Moyen-Age. Les reliquaires historiques n'ayant également aucun intérêt militaire. Ces villes au riche passé architectural et historique furent dans les derniers mois détruits de fond en comble. Les bombardiers firent plusieurs raids pour détruire et redétruire, retourner les ruines qui ne tenaient plus debout. Hildesheim, Dresde, Würzburg, Nuremberg, etc...
L'Histoire que constitue ces châteaux, ses églises, maisons médiévales, ses colombages, ses bois sculptés, ses dentelles de pierre, ne fut-elle pas une confiscation d'un passé, d'une culture millénaire à effacer irrémédiablement ?

Lors des raids successifs sur Nürnberg, le château fort, la maison de Dürer, la maison de Hans Sachs, la maison Veitstoss, l'église du Saint Esprit, l'Egidienkirche, l'église des Maîtres chanteurs, le Tucherschloss, l'église Saint Sébald et les deux milles maisons médiévales...... furent rayées de la carte.

A Nuremberg, aujourd’hui ont été reconstruits à l'identique, la maison de Dürer, le château....et quelques monuments...

Hildesheim et son célèbre patrimoine médiéval

Pforzheim et Paderborn subissent comme toutes les autres villes d’Allemagne la destruction.

Les vieux centres historiques des villes allemandes se prêtaient à la perfection à la guerre incendiaire. Que ce soit les bâtiments du XVIIIè siècle aux immeubles de trois à six étages reliés par des murs mitoyens, munis de poutres en bois et de faux plafonds remplis de garnissage ou des constructions du Moyen-Âge. Avec leurs rues étroites et sinueuses, aux garnitures de briques soudées avec du torchis et aux nombreuses poutres en bois, flambaient avec beaucoup de facilité et le feu se propageait à grande vitesse.

Ces pompiers ont l'air bien équipés. ce sont sans doute des professionnels du corps du "Feuerschutzpolizei".

Le principe de la guerre incendiaire a été étudié, calculé et travaillé sans relâche par les scientifiques britanniques pour atteindre la « perfection » : la tempête de feu. Ces ingénieurs firent des études sur le type de bâtiment, les charpentes, le mobilier, les murs coupes-feu, le bric-à-brac des greniers.....Tout ce qui était susceptible de s’enflammer. Ils allèrent même jusqu'à étudier les cartes des assurances-incendie d'Allemagne faisant des images aériennes stéréométriques. Le Bomber Command fit plusieurs essais. On essaya les bombes de gros calibres dont l'onde de choc pulvérise les obstacles sur son chemin, arrache les toits et brise les vitres. Il y avait aussi le « Blockbuster » ou briseuse de pâtés de maison. Ce fut une étude minutieuse de laboratoire. Rien n'est laissé au hasard. Tout est photographié, répertorié, analysé...et exploité. Au début on lançait des produits incendiaires pour illuminer l'objectif, puis on s’aperçut qu'avec 7 000 tonnes de munitions explosives provoquaient des dégâts sur 30 km et que le même tonnage ravageait une zone de 150 km. Il était donc plus facile d'incendier une ville que de la faire sauter. L'année 1943 fut une année faste pour le Bomber Command, enfin les incendies déclenchées sur les villes allemandes fonctionnaient de façon satisfaisante. Il y avait bien eu des essais peu efficaces, des bandes de celluloïd auxquelles étaient attachées un bout de phosphore. On en largua d'énormes quantités sur les forêts de Forêt Noire, de Thuringe dans le but créer d'énormes incendies durant l'été 1941, mais les forêts allemandes étaient trop humides. On se débarrassa alors des stocks qu'on largua sur les villes. Une autre solution fut trouvée par l'intermédiaire d'une bombe de trente livres de liquide rouge. Cette bombe pouvait défoncer trois étages et projeter une masse incendiaire visqueuse qui entretenait un feu intensif de trente minutes qu'il était impossible d'éteindre avec des moyens domestiques. Lübeck et Rostock en furent tout particulièrement victimes. Cependant, en 1944 il devenait difficile de trouver des villes allemandes encore intactes pour expérimenter de nouvelles bombes incendiaires, les essais en laboratoire ne suffisant plus. La grande réussite des Imperial Chemical Industries fut le bâton incendiaire. Ce bâton étroit de cinquante-cinq centimètres de long comprenait un alliage de magnésium et de zinc, avec une petite charge explosive afin de tenir les pompiers à distance. La mise à feu se faisait par une simple percussion de détonateur qui enflammait des pilules incendiaires. En contact avec les matériaux inflammables de la maison, l'incendie se propageait sur des kilomètres. 650 000 exemplaires tombèrent sur Dresde. Un bombardement de différents mélanges incendiaires composés d’essence, de caoutchouc, de pétrole, d'asphalte liquide, d'acides gras, de phosphore....déployait un potentiel de destruction que seule une arme nucléaire pouvait dépasser.
Afin de multiplier les incendies dans les villes, les américains en testèrent la vulnérabilité à l'aide d'analyses modélisées. Pour avoir une vue détaillée, ils construisirent des villes cobayes allemandes et japonaises.........
On peut voir voir que dans l'art de faire du mal à son prochain, l'imagination de l'homme ne connaît pas de limites.

Une des innombrables victimes brûlée vive lors d'un bombardement.