Les bombardements alliés sur l'Allemagne 1940-1945

Hildesheim avant les bombardements.

Le bombardement de Hambourg, dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943.


Une ménagère allemande décrit la « tempête de feu » :

« Une grande flamme fonçait droit sur nous, une flamme aussi haute que les maisons et presque aussi large que la rue. Tandis que je regardais, frappée de stupeur, la flamme sursauta, recula, puis de nouveau fonça sur nous. « Mon dieu ! » Qu'est-ce que c'est ? Dis-je. C'est une tempête de feu, me répondit le vieillard... »

Quand la semaine de terreur prit fin à Hambourg, plus de 50 000 personnes avaient été tuées et plus de 24 km² au centre de la ville avaient été complètement détruits par l'incendie. La plus terrible description des effets de la « tempête de feu » provient d'un rapport secret adressé aux plus hauts dirigeants du Reich :
« Des arbres d'un diamètre de 90 cm étaient brisés ou déracinés : des personnes étaient projetées au sol ou entraînées directement dans les flammes par des vents dont la vitesse dépassait 250 km/heure. Les habitants, frappés de panique, ne savaient que faire. Les flammes les chassaient des abris mais les bombes explosives les forçaient à s'abriter de nouveau. Une fois dans les abris, ils étaient asphyxiés par l'oxyde de carbone et leurs corps réduits en cendres comme dans un four crématoire. Les plus chanceux furent ceux qui purent se jeter dans les rivières, les canaux et les pièces d'eau et y rester, soit à nager, soit en plongée dans l'eau jusqu'au cou pendant des heures, jusqu'au moment où la chaleur devint supportable à l'extérieur.


L'enfer de Hambourg, La Deuxième Guerre Mondiale, Alfred Price

Hambourg après les bombardements

charnier dans la ville de Hambourg

Ces habitants venus s'abriter dans cette cave, n'échapperont pas à la tempête de feu ! Ils ont été littéralement carbonisés sur place !

Inscriptions sur les ruines des immeubles détruits :

Clara Singer, ici dans les ruines...
Franz, es-tu en vie ?

A Londres, la réussite du bombardement (utilisation des Windows  avec la paralysie de la défense allemande) et le déclenchement de la tempête de feu déclenchèrent l'euphorie pour Churchill et son entourage. Désormais Hambourg devait servir de modèle de bombardement pour les autres villes allemandes. On allait « Hamburgiser » l'Allemagne !

En Allemagne, une vague de terreur soulevée par les souffrances endurées par la cité torturée se répandit dans tout le pays. Des détails hallucinants sur les gigantesques incendies filtrèrent ; la lueur des flammes fut visible pendant des jours jusqu'à près de 200 km. Un flot de réfugiés hagards, terrorisés, déferla dans les provinces voisines. On cite même un train qui circula jusqu'à la fin de la guerre remplis de grands brûlés condamnés provenant de Hambourg. Lorsque le train traversait une gare, on déclenchait les sirènes pour que les populations croient à une alerte aérienne, alors un train fantôme passait avec des gardes armés de mitraillettes chargés de repousser les curieux, quelques infirmières blêmes et des corps d'enfants, de vieillards et de femmes se consumant par le phosphore dans d'atroces souffrances.....

Goebbels écrira dans son jounal «  Une catastrophe devant laquelle recule l'imagination »

Soldats de la Flak sur une pièce de 88

Un B 17 abattu par la Flak !

Hambourg, ville carbonisée après la tempête de feu :

Un abri du Luftschutz. Il n'empêchera pas ses occupants de mourir carbonisés.

Jeunes auxiliaires de la Flak durant un cours théorique avec leur instructeur.

Flak légère :